I. Attitude baha'ie dans les controverses politiques de l'ONU
A. Discussions, motions et résolutions lors des conférences
B. Participation aux activités politiques de l'ONU
C. Coopération avec les organismes non-gouvernementaux
D. Pressions sur les gouvernements nationaux pour qu'ils donnent suite aux décisions de l'ONU
II. Collaboration des communautés baha'ies aux niveaux local et national
A. Rapport avec le gouvernementB. Rapport des communautés baha'ies avec les Centres d'information des Nations Unies et les bureaux du Programme de développement des Nations Unies
C. Coopération à la source aux projetsD. Dissémination de l'information sur les Nations Unies
E. Usage des centres Bahá'ís pour les réunions et programmes de l'ONU
F. Rapport des communautés baha'ies avec les Associations des Nations Unies et les autres organismes non-gouvernementaux
Le 16 avril 1948, après que la Communauté internationale baha'ie aie été officiellement acceptée par le Bureau d'Information Publique des Nations Unies comme organisme non-gouvernemental international intéressé aux Nations Unies et consentant à éduquer le public quant aux buts et activités de cet organisme mondial, Shoghi Effendi envoya ce télégramme au sujet du sens de cet événement à la Convention nationale des Bahá'ís des États-Unis:
"Reconnaissance accordée foi Nations Unies comme organisme non-gouvernemental international permettant désignation représentants accrédités conférences Nations Unies présage reconnaissance mondiale proclamation universelle foi Báha'u'lláh."
L'importance de l'association de la Communauté internationale baha'ie avec les Nations Unies a été soulignée avec plus d'emphase par le Gardien dans une lettre datée du 18 mai 1948, écrite en son nom par son secrétaire, et adressée à l'Assemblée spirituelle nationale des États-Unis:
"La reconnaissance accordée à votre Assemblée (à titre de représentante des autres Assemblées spirituelles nationales) par l'ONU. comme organisme non-gouvernemental ayant droit d'envoyer des représentants aux diverses conférences de l'ONU. marque une étape importante accomplie dans la lutte de notre foi bien-aimée pour recevoir son juste dû aux yeux du monde et être reconnue comme une religion mondiale indépendante. En effet, cette étape devrait avoir une réaction favorable sur le progrès de la Cause partout, spécialement dans les parties du monde où elle est encore persécutée, abaissée ou méprisée, particulièrement dans l'est".
Le rapport qui, depuis 1948, grandit de plus en plus entre la Communauté internationale baha'ie et les Nations Unies a fourni des occasions nouvelles et variées d'accroître la reconnaissance et le prestige de la foi aux regards du monde. La pertinence de la coopération de la communauté mondiale baha'ie avec l'ONU. A de plus été soulignée par la Maison Universelle de Justice, quand la Communauté internationale baha'ie a reçu le statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECQSOC) en 1970, dans un télégramme au monde baha'i:
"Annonçons avec joie monde Bahá'í obtention statut consultatif Conseil économique et social Nations Unies, accomplissant ainsi espoir longuement chéri Gardien bien-aimé et but Plan neuf ans Centre mondial... accomplissement significatif ajoute prestige influence reconnaissance foi toujours progressive Bahá'u'lláh... "
Plus tard, dans une lettre datée du 2 novembre 1971 et adressée au bureau de la Communauté internationale baha'ie auprès des Nations Unies, la Maison Universelle de Justice a déterminé quatre manières fondamentales dont la communauté mondiale baha'ie pouvait assister les Nations Unies par son statut consultatif auprès du Conseil économique et social. Ces quatre approches à la coopération comprenaient la présentation par la Communauté internationale baha'ie des enseignements et principes Bahá'ís, ainsi que leur application, au Conseil économique et social et à ses organismes subsidiaires, une fonction consultative accordée aux organismes non-gouvernementaux (ONG) dans l'article 71 de la Charte des Nations Unies. Elles comprenaient aussi la contribution de la communauté baha'ie à l'éducation du public concernant les buts et activités de l'ONU par le rapport établi par la Communauté internationale baha'ie depuis 1948 avec le Bureau d'information publique des Nations Unies.
Les quatre façons d'agir recommandées par la Maison Universelle de Justice sont les suivantes:
Par notre participation à des conférences et discussions particulières auxquelles nous contribuons des idées valables découlant tant des enseignements de la foi que de notre expérience dans l'administration des communautés baha'ies qui unissent des gens d'origines nationales, raciales, culturelles et religieuses vastement différentes dans toutes les parties du monde.
Par la coopération à la source avec les agences des Nations Unies partout où les activités de la communauté baha'ie ont atteint ce stade de développement où la communauté est engagée dans des projets parallèles ou complémentaires à ceux des Nations Unies, par exemple les campagnes contre l'analphabétisme.
Par la dissémination, par notre bureau, à toutes les communautés baha'ies de l'information relative aux activités et buts des Nations Unies et de ses diverses agences.
Partout où c'est possible, par la collaboration aux niveaux local et national des institutions baha'ies avec les agences des Nations Unies en vue d'éduquer le grand public concernant les buts et activités des Nations Unies, par exemple: l'observance de la Journée des Nations Unies, nos activités dans l'Année des droits de l'homme, etc.
Le 8 mars 1976, la Communauté internationale baha'ie a établi un troisième rapport avec les Nations Unies, à savoir le statut consultatif auprès du Fonds pour l'enfance des Nations Unies (UNICEF). Cette autre affiliation promet d'ouvrir des avenues additionnelles à l'établissement de liens étroits avec l'ONU et, indubitablement, elle apportera encore plus de prestige, d'influence et de reconnaissance à la foi baha'ie et à ses institutions.
Le premier juin 1973 la Communauté internationale baha'ie a envoyé une lettre explicative à chaque Assemblée spirituelle nationale pour aider les Assemblées spirituelles nationales à mieux comprendre le rapport de leurs communautés avec la Communauté internationale baha'ie et pour souligner la contribution significative qu'elles font en participant, par les programmes nationaux et locaux, pour affermir les liens du monde Bahá'í avec l'ONU... Notre pensée était qu'une telle déclaration officielle de la Communauté internationale baha'ie pouvait aussi être utilisée lors des contacts avec l'ONU et les dignitaires gouvernementaux tout comme avec les médias de masse. La lettre clarifiait d'abord que:
"La Communauté internationale baha'ie, représentant les communautés baha'ies du monde entier, est accréditée en tant qu'organisme non-gouvernemental international avec statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies. Elle a aussi un statut officiel auprès du Bureau d'Information Publique des Nations Unies aux quartiers-généraux de l'ONU, à New York."
Puis elle expliquait que les communautés administrées par les Assemblées spirituelles nationales du monde Bahá'í composaient la Communauté internationale baha'ie et étaient ses membres affiliés. Elle mentionnait aussi que l'Assemblée spirituelle nationale des Bahá'ís de est l'une d'entre elles et qu'en tant que telle sa communauté partage, à titre d'organisme non-gouvernemental national, l'accréditation consultative de la Communauté internationale baha'ie auprès du Conseil économique et social ainsi que le rapport établi avec le Bureau d'information publique des Nations Unies. De plus, votre communauté a le privilège de coopérer directement et étroitement avec le Centre d'Information de l'ONU., une succursale du Bureau d'information publique de l'ONU., dans l'éducation du public quant aux buts et activités des Nations Unies.
Les commentaires qui suivent se réfèrent aux politiques qui ont graduellement été développées en consultation avec la Maison Universelle de Justice pour résoudre les questions qui se sont présenté à mesure que la Communauté internationale baha'ie et ses communautés-membres du monde entier ont entrepris des programmes d'aide aux Nations Unies.
I. Attitude baha'ie dans les controverses politiques de l'ONU.
A. Discussions motions et résolutions lors des conférences.
Puisque, dans son statut consultatif auprès du Conseil économique et social, la Communauté internationale baha'ie, prend de plus en plus l'avantage de l'assistance et de l'expertise des nombreuses communautés baha'ies et des individus Bahá'ís quand elle participe aux diverses conférences, séminaires et rencontres gouvernementales des Nations Unies convoqués dans le monde entier pour résoudre les questions économiques et sociales de la planète, les directives concernant une attitude non-politique appropriée de la part des représentants Bahá'ís, et des institutions baha'ies qui les appuient, deviennent de plus en plus pertinentes.
Avant d'obtenir le statut consultatif auprès du Conseil économique et social, le 27 mai 1970, la Communauté internationale baha'ie, par son affiliation au Bureau d'information publique (BIP) des Nations Unies depuis 1948, avait participé à un nombre de conférences régionales pour les organismes non-gouvernementaux, commanditées par BIP, tout comme aux conférences annuelles BIP/ONG tenues aux quartiers-généraux des Nations Unies à New York. Bien que ces conférences aient été éducatives, destinées à transmettre l'information aux organismes non-gouvernementaux et à les encourager à mobiliser l'opinion publique en faveur des Nations Unies et que la plupart ne permettaient pas les résolutions, les délégués Bahá'ís ont toujours été en alerte pour éviter de s'impliquer dans toute situation exigeant qu'ils se joignent à une déclaration ou à un message particulier de nature politique.
Dans une lettre de la Maison Universelle de Justice, datée du 2 février 1970, répondant à une demande d'instructions quant à la participation des représentants Bahá'ís présents à la Conférence régionale des organismes non-gouvernementaux tenue à Addis Ababa du 17 au 21 février 1970, à la session plénière et aux ateliers sur la seconde partie hautement politique de cette conférence préoccupée de la mobilisation de l'opinion publique à l'appui des objectifs des Nations Unies en Afrique du Sud, à savoir, la discrimination raciale et le colonialisme , la Communauté internationale baha'ie, reçut la direction suivante:
"Les Bahá'ís ne doivent pas s'impliquer dans les controverses politiques affectant une nation quelconque. Quand de telles questions sont présentées sous forme de résolutions, les représentants Bahá'ís n'ont d'autre alternative que de s'abstenir de voter. Au cours de la consultation, toutefois, ils peuvent, en fait ils doivent présenter l'enseignement Bahá'í positif sur le sujet et s'abstenir de prendre partie avec ceux qui critiquent ouvertement et cherchent à s'opposer à la politique spécifique de toute nation."
Se référant à certains extraits des écrits du Gardien "délimitant le but et la nature de l'appui Bahá'í aux activités des Nations Unies", la Maison Universelle de Justice observe que "Shoghi Effendi considère qu'il est permis non seulement de consulter mais même de présenter des motions au cours de telles discussions pourvu que tout ce qui se dit et se fait soit pleinement compatible avec les enseignements."
Il est arrivé que, à la fin de la conférence d'Addis Ababa, l'on ait proposé que la conférence dans son ensemble approuve les conclusions et recommandations hautement politiques de l'atelier sur la mobilisation de l'opinion publique sur les objectifs de l'ONU en Afrique du Sud, afin de leur donner plus de force. Le représentant de la Communauté internationale baha'ie, a senti qu'il était nécessaire de déclarer que son organisme ne pouvait appuyer une telle motion bien que la Communauté internationale Bahá'í soit pleinement engagée à l'unité essentielle du genre humain et à l'abolition de toutes les formes de discrimination raciale. En conséquence cette déclaration a été reproduite comme suit dans le rapport officiel de la Conférence:
Lors de la séance plénière du 21 février, le représentant de la Communauté internationale baha'ie, a dit que son organisme et ses affiliés africains présents a la Conférence appuyaient pleinement les conclusions et recommandations des séances en atelier sur la mobilisation de l'opinion publique à l'appui des buts de la Seconde décade de développement. Toutefois, a-t-il poursuivi, à cause de son non-engagement dans les affaires politiques, qu'elles soient locales, nationales ou internationales, la Communauté internationale baha'ie, bien qu'elle soit pleinement engagée à l'unité du genre humain et qu'elle œuvre systématiquement à l'intérieur de ses communautés à l'élimination de toutes les formes de préjugé et de discrimination, s'abstient des conclusions et recommandations des sessions en atelier concernant l'appui d'information aux objectifs de l'ONU en Afrique du Sud. Il a demandé que cette déclaration soit comprise dans le rapport des délibérations de la Conférence.
B. Participation aux activités politiques de l'ONU
Dans une lettre datée du 21 juillet 1968 et adressée à l'Assemblée spirituelle nationale des Bahá'ís des États-Unis, la Maison Universelle de Justice a commenté:
Le monde qui nous entoure foisonne de malaises causés par les intérêts divergents des gouvernements, des peuples, des races et des individus. Chacune des parties en conflit a, de son côté, du bon et du mauvais et, tandis que nous soutiendrons sans hésiter les principes Bahá'ís, nous ne nous immiscerons jamais dans les conflits meurtriers en nous identifiant avec l'une ou l'autre des parties, peu importe combien nous pouvons, dans nos cœurs, sympathiser avec ses fins.
Puisque certains domaines d'un grand intérêt pour les Nations Unies sont hautement politiques et portent à controverse, conserver la paix, le désarmement, la discrimination raciale et la décolonisation, la Communauté internationale baha'ie, et ses communautés baha'ies membres doivent exercer une grande prudence pour éviter d'être entraînées dans des activités qui peuvent affecter la foi de façon adverse.
La directive de la Maison Universelle de Justice, transmise à la Communauté internationale baha'ie, par le service du secrétariat dans une lettre datée du 8 mai 1975, souligne que tandis que toutes les activités qui ont à voir avec le bien-être humain peuvent être manipulées par les intérêts politiques, il y a certaines questions qui, dans le monde d'aujourd'hui, sont identifiées avec les politiques de gouvernements particuliers... Les noms par lesquels ces politiques sont identifiées ne doivent évidemment pas être utilisés, bien que les activités des Nations Unies visant à dissoudre le problème particulier de préjugé impliqué peuvent être appuyées de tout cœur par la communauté baha'ie. Nous ne devons pas paraître nous aligner avec ou contre les politiques de tout gouvernement particulier, mais nous devons toujours appuyer les activités visant à promouvoir l'unité du genre humain.
En tout temps, les communautés baha'ies peuvent clarifier aux Nations Unies qu'elles œuvrent constamment en vue de l'élimination du préjugé sous toutes ses formes - y compris la discrimination raciale - dans leur vie quotidienne et dans la structure et les activités de leurs communautés. Ainsi, la Communauté internationale baha'ie, combat le racisme qui existe encore ouvertement ou sous de nombreux camouflages a travers le monde. Puisque depuis plus de cent ans les communautés baha'ies ont combattu le préjugé et la discrimination comme preuve de leur croyance dans l'unité essentielle du genre humain, et dans leur effort pour établir la paix mondiale et une future civilisation mondiale, la coopération de la Communauté internationale baha'ie, avec les Nations-Unies au cours de la décade pour l'élimination de la discrimination raciale (1974-1983) est en fait à la fois continue et hautement efficace dans l'éradication de cette source de désunion chez l'individu et dans la société.
En outre, la Communauté internationale baha'ie, et ses communautés-membres doivent être très prudentes en clarifiant le point de vue Bahá'í de non-engagement dans les affaires politiques partisanes en même temps que leur engagement de pleine loyauté envers le gouvernement. Une fois que les dignitaires des Nations Unies auront compris que les Bahá'ís ne peuvent s'engager dans les questions politiques - que ce soit au niveau local, national ou international mais que nous œuvrons d'une manière non-politique pour la paix universelle, pour l'accomplissement des droits de l'homme incarnés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, et pour l'amélioration de la qualité de vie des peuples, ils accepteront qu'il y ait certains domaines d'activité de l'ONU desquels nous devons retirer notre coopération parce qu'en restant nous compromettrons nos enseignements. Cette prise de position peut être expliquée à tous les organismes et services concernés des Nations Unies, y compris le Bureau d'information publique des Nations Unies et ses Centres d'information, les bureaux du Programme de développement des Nations Unies, et les autres bureaux et officiers des Nations Unies dans le domaine. De cette façon, nous ne serons pas entraînés à prendre des positions politiques ou dans une quelconque controverse politique.
C. Coopération avec les organismes non-gouvernementaux.
Depuis que la Communauté internationale baha'ie, a reçu le statut consultatif, Catégorie II, auprès du Conseil économique et social des Nations Unies, les possibilités de contributions réelles du point de vue Bahá'í sur une variété de questions économiques et sociales ont été nombreuses et s'accroissent constamment. En conséquence, la Communauté internationale baha'ie, a présenté des déclarations sur différentes questions de l'ONU, suivant toujours étroitement l'avis que la Maison Universelle de Justice a donné dans une lettre datée du 21 juillet 1968 et adressée à l'Assemblée spirituelle nationale des États-Unis:
La direction que les institutions baha'ies offrent au genre humain ne comprend pas une série de réponses spécifiques aux problèmes courants mais plutôt l'illumination d'une façon de vivre entièrement nouvelle. Sans cette façon de vivre, les problèmes sont insolubles, avec elle, ou bien ils ne se posent pas ou, s'ils se posent, ils peuvent être résolus...
À mesure que la Communauté internationale baha'ie, devient mieux connue en tant qu'organisme non-gouvernemental actif au statut consultatif, elle est plus souvent invitée à être cosignataire de déclarations préparées par des organismes non-gouvernementaux individuels ou des groupes d'organismes. Elle a co-commandité ces déclarations quand le texte était non-politique ou n'avait pas d'implications politiques et que la déclaration était de nature substantive et non pas uniquement procédurière. Par exemple, nous avons été cosignataires des déclarations sur l'égalité de l'homme et de la femme, l'université des Nations Unies, les droits de l'homme et les problèmes d'alimentation mondiale. Toutefois, si un document, tout en ne paraissant pas être politique, contient un paragraphe, une phrase qui peut avoir des implications politiques, la directive de la Maison Universelle de Justice est immédiatement requise.
Une autre dimension de coopération avec les organismes non-gouvernementaux qui a émergé à mesure que la Communauté internationale baha'ie, a participé aux conférences mondiales de l'ONU comme celle sur l'environnement humain à Stockholm (1972), sur la population et l'alimentation, respectivement à Bucarest et Rome (1974), et sur le statut de la femme - la conférence de l'AIF à Mexico (1975) - c'est celle de notre participation aux activités des organismes non-gouvernementaux parallèles aux conférences gouvernementales officielles des Nations Unies, comme le Forum sur l'environnement de Stockholm, la tribune sur la population de Bucarest, l'Assemblée sur l'alimentation mondiale de Rome et la plus récente tribune de l'Année internationale de la femme de Mexico. Lors de ces événements, il a été nécessaire à la délégation baha'ie d'être sur ses gardes afin de ne pas être impliquée avec d'autres organismes non-gouvernementaux dans des pressions de groupe sur les gouvernements pour qu'ils prennent une action que les ONG jugent être essentielle. Ceci peut prendre la forme de déclarations conjointes par les ONG, ou faire antichambre auprès des délégations sur des questions particulières - pour lesquelles chaque ONG a la responsabilité d'entrer en contact avec les délégations de certains pays, ou même, à la fin du forum ou de la tribune des ONG, l'on peut demander au délégué Bahá'í de signer une déclaration des ONG - une contrepartie de la déclaration ou du plan d'action auxquels les gouvernements en sont arrivés - qui comporte invariablement des vues et recommandations auxquelles la Communauté internationale baha'ie, ne peut souscrire. Une telle déclaration est habituellement signée par les représentants des organismes en tant qu'individus, avec le nom de l'organisme indiqué "pour fins d'identification seulement," présument sans engager l'organisme; mais il est difficile de réconcilier les deux approches puisqu'un individu particulier est présent à la réunion comme représentant de son organisme et n'a donc pas, de fait, une position personnelle et sa signature, que cela lui plaise ou non, engagera indirectement son organisme.
De plus en plus, les participants Bahá'ís aux conférences et séminaires des Nations Unies ou aux réunions régulières du Conseil économique et social et de ses organismes subsidiaires ont trouvé plus sage de suivre une ligne d'action indépendante. Ceci ne veut pas dire que les représentants Bahá'ís ne se montrent pas amicaux et courtois envers les représentants des autres organismes non-gouvernementaux et ne sont pas intéressés au travail de leurs organismes ou a leurs points de vue. Cependant, il est extrêmement difficile de trouver d'autres organismes non-gouvernementaux dont nous partageons les politiques et les intérêts, même en partie, et qui ne soient pas ou bien engagés dans l'action politique ou ne sont pas opposés a cette approche en insistant sur leurs vues. Toutefois, une fois que notre position non-politique est clairement établie, elle est habituellement comprise et acceptée; et, lorsque possible, la Communauté internationale baha'ie, s'associe aux autres organismes en travaillant avec eux sur des questions constructives qui ne sont pas politiques et auxquelles elle peut souscrire.
L'action indépendante de la Communauté internationale baha'ie, aux conférences et réunions de l'ONU a invariablement comporté la présentation d'une déclaration écrite qui, dans la plupart des cas, est distribuée en trois langues - anglais, français et espagnol - à tous les délégués participants par le secrétariat de l'ONU. (Occasionnellement, le représentant de la Communauté internationale baha'ie, doit lui-même polycopier et distribuer le document). La déclaration devient un document officiel des Nations Unies, sur papier en-tête de l'ONU et porte le numéro et le titre appropriés. En outre, il est possible aux représentants Bahá'ís de s'adresser brièvement aux réunions de l'ONU - ceci s'est fait à plusieurs reprises sur des questions auxquelles nous pensions avoir quelque chose à contribuer. Sur la base du contenu de la déclaration écrite et des vues exprimées oralement, les participants Bahá'ís ont aisément pu entrer en contact avec les délégués à ces réunions, faisant d'eux des amis et portant à leur attention le point de vue baha'i, prenant toujours soin quand même de ne pas faire pression sur ces représentants gouvernementaux pour qu'ils prennent action dans un sens ou un autre. De plus, les représentants de la Communauté internationale baha'ie, peuvent souvent inviter des délégués à déjeuner ou à dîner, à une réception, ou les introduire aux réunions baha'ies et activités communautaires s'ils le jugent à-propos.
D. Pression sur les gouvernements nationaux pour donner suite aux décisions de l'ONU.
Les Nations Unies se fient fréquemment sur les organismes non-gouvernementaux pour faire pression sur ses gouvernements-membres afin qu'ils donnent suite aux actions officiellement approuvées lors des conférences et réunions de l'ONU. La Communauté internationale baha'ie, et d'autres organismes non-gouvernementaux internationaux ont donc à maintes reprises été poussés travailler par l'intermédiaire de leurs affiliés nationaux pour obtenir une action gouvernementale.
Le 21 novembre 1971, la Maison Universelle de Justice a écrit à la Communauté internationale baha'ie, donnant la direction qui suit sur la question d'exercer une pression sur les gouvernements nationaux pour qu'ils ratifient les instruments des droits de l'homme des Nations Unies:
Il doit être indiqué clairement que, à cause de notre principe de non-engagement dans la politique, la Communauté internationale baha'ie, ne peut être utilisée, soit par les gouvernements nationaux individuels soit par les Nations Unies elles-mêmes, comme instrument pour faire pression sur les gouvernements nationaux. Il est parfaitement dans les règles que les institutions baha'ies présentent les vues ou recommandations baha'ies sur tout sujet d'intérêt vital à la foi qui est à l'étude par un gouvernement, si l'autorité gouvernementale elle-même invite une présentation, ou si elle est ouverte à la réception de recommandations. Toutefois, les Assemblées baha'ies doivent s'abstenir de faire pression sur les autorités dans ces questions, soit séparément ou de concert avec d'autres. Les Bahá'ís soumettront leurs vues, si cela est permis, les exprimant d'une manière aussi convaincante et vigoureuse que l'occasion l'indique, mais ils ne dépasseront pas ce stade au point de faire pression sur les autorités pour qu'elles adoptent ces vues. En outre, en considérant s'il est ou non sage de faire une telle présentation sur toute question particulière, l'Assemblée baha'ie concernée doit prendre soin de ne pas disperser les énergies de la Communauté ou distraire ses ressources en faisant des présentations à moins que les intérêts de la foi l'exigent. De même, l'Assemblée doit s'assurer qu'en faisant une analyse minutieuse ou détaillée d'une situation elle "ne s'aliène pas inutilement tout individu, gouvernement ou peuple, "ou qu'elle n'implique pas la foi dans "les basses clameurs et disputes des sectes, factions et nations en conflit."
Ce n'est que dans le cadre de ce qui précède que les communautés nationales baha'ies peuvent prendre action pour "stimuler l'action gouvernementale dans la ratification la plus rapide possible des conventions internationale sur les droits de l'homme et le protocole optionnel, et la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale" ou sur toutes les autres conventions des Nations Unies qui sont en accord avec les principes Bahá'ís. Si, en tout temps, vous jugez nécessaire d'expliquer ceci aux officiers appropriés des Nations Unies, vous pouvez certainement le faire.
II. Collaboration des communautés Bahá'ís aux niveaux local et national
A. Rapport avec le gouvernement.La Maison Universelle de Justice a recommandé que "partout où cela est possible", les institutions baha'ies collaborent "à l'éducation du grand public sur les fins et activités des Nations Unies" aux niveaux local et national. Puisque la plupart des pays sont maintenant membres des Nations Unies, il existe peu de nations ou, si la communauté baha'ie est officiellement reconnue ou a la liberté d'action, cette coopération ne peut s'effectuer, apportant des résultats positifs tant à la foi qu'aux Nations Unies. Partout où l'ONU et ses agences ont établi des programmes et des bureaux, elles l'ont fait avec l'entière permission des gouvernements respectifs. Ces bureaux sont en contact étroit avec les dignitaires du gouvernement et n'agissent qu'avec leur approbation. De plus, le rapport des Bahá'ís avec l'ONU devrait pouvoir renforcer - ou ouvrir -, aux yeux du gouvernement, les possibilités d'une plus grande reconnaissance et d'un plus grand prestige Bahá'ís.
La Communauté internationale baha'ie, encourage constamment les communautés baha'ies à coopérer aussi pleinement que possible avec les Nations Unies, favorisant le but établi par le Gardien et élargi par la Maison Universelle de Justice, de forger des liens étroits avec l'ONU. Cependant, tout en encourageant les institutions baha'ies à faire usage de ce rapport baha'i-ONU pour la présentation des vues baha'ies et à constamment accroître ainsi la reconnaissance et le prestige de la foi, la Communauté internationale baha'ie, a pris soin de toujours comprendre et respecter toutes les réserves que les Assemblées spirituelles nationales peuvent avoir quant à entreprendre des programmes baha'i-ONU, quand il semble que, soit à cause de la grandeur de la communauté baha'ie ou pour toute autre raison, ce rapport n'apportera aucun avantage - ou peut même être nuisible - à la foi.
Dans une lettre, adressée par son service du secrétariat à la Communauté internationale baha'ie, le 22 décembre 1974, la Maison Universelle de Justice a fait la mise en garde suivante:
En tant que Bahá'ís, nous obéissons aux règlements du gouvernement sous la juridiction duquel nous résidons et si un gouvernement quelconque ne voit pas favorablement nos activités en association avec les Nations Unies, nous devons, dans les limites d'une sage discrétion, restreindre et, si nécessaire, mettre fin a ces activités.
Occasionnellement, dans les pays où la communauté baha'ie a la reconnaissance officielle et peut fonctionner librement en coopération avec les Nations Unies, des malentendus peuvent se produire du côté du gouvernement concernant les programmes baha'i-ONU. La communauté baha'ie peut, par exemple, être trop petite aux yeux du gouvernement pour détenir le statut d'organisme non-gouvernemental travaillant avec les Nations Unies au bien-être des gens du pays. Dans certains pays, la communauté baha'ie s'est abstenue d'organiser sa propre observance de la Journée de l'ONU ou de celle des droits de l'homme parce que le gouvernement lui-même avait la charge de telles activités et la communauté baha'ie ne désirait pas paraître entrer en compétition avec l'observance officielle. Bien que dans de tels cas les Bahá'ís aient à plusieurs reprises été invités à envoyer des représentants à l'événement, ils ont parfois été ignorés. I1 semblerait que souvent la clé du succès réside dans un rapport cordial avec le bureau même des Nations Unies qui coordonne ces activités avec le gouvernement. En outre, un contact Bahá'í amical avec le bureau ou le dignitaire du gouvernement qui travaille étroitement avec les Nations Unies pour planifier les événements de l'ONU peut être très utile.
Presque tous les pays indépendants sont maintenant membres des Nations Unies - 144 en ce moment - et la plupart d'entre eux ont des missions à New York et à Genève. Puisque nous vivons dans une période de transition du nationalisme à l'internationalisme, la plupart des pays ont une attitude double quant au choix entre leurs intérêts nationaux et leur dépendance, pour le bien-être de leurs gens, sur la coopération internationale. Par conséquent, il est possible que dans certains pays le souci national puisse, à la surface, l'emporter sur les besoins et engagements internationaux. La plupart des pays en voie de développement sont très intéressés à ce que l'ONU fait pour eux, en aide à leurs programmes de développement nationaux, bien qu'ils puissent ne pas démontrer d'intérêt dans les programmes globaux de l'ONU, la perspective mondiale et l'unité de l'humanité. Les problèmes domestiques passent dans ce cas en premier. Toutefois, puisque l'interdépendance du monde concerne chaque nation et gouvernement, si les Bahá'ís soulignent le travail constructif que l'ONU - et la communauté baha'ie elle-même - accomplit dans le pays pour l'amélioration des conditions de tous les citoyens, en plus de faire connaître le souci Bahá'í pour l'humanité entière, les communautés baha'ies devraient alors pouvoir combler avec succès la dichotomie national-international à l'ONU.
C'est pourquoi, pour affermir les liens Bahá'ís avec les Nations Unies, et accroître ainsi la reconnaissance vitale, le prestige et l'influence de la foi, la Communauté internationale baha'ie, a encouragé les communautés baha'ies à porter la coopération baha'i-ONU aux sources, c'est-à-dire, aux petites villes et aux villages et non pas seulement d'organiser une grande assemblée publique dans la capitale. Cette approche aide à éduquer les personnes qui ne sont pas habituellement touchées par le gouvernement ou les organismes sur le travail économique et social constructif de l'ONU, dont plusieurs font directement l'expérience par l'intermédiaire des projets locaux de l'ONU, tout comme elle fournit l'occasion d'enseigner la foi.
Dans les activités baha'i-ONU aux niveaux national et local, les communautés baha'ies apprennent très efficacement à établir le rapport entre leur coopération avec l'ONU et leurs propres buts du Plan de Cinq Ans. L'Année internationale de la femme (et maintenant la Décade de l'ONU pour les femmes 1976-1985) - en est une bonne illustration. En effet, l'un des buts actuels du monde Bahá'í est l'éducation de la femme, et beaucoup d'Assemblées spirituelles nationales ont établi des comités de femmes, la coopération avec l'ONU peut relier une conscience accrue que les gouvernements et les autres organismes non-gouvernementaux apportent à tous les peuples concernant l'égalité de l'homme et de la femme, à la vision baha'ie plus complète dans laquelle l'égalité des membres des deux sexes est partie de l'unité du genre humain à l'intérieur du Plan divin. L'ONU songe maintenant à proclamer 1979 l'Année internationale de l'enfant. Un tel événement pourrait de nouveau très naturellement s'intercaler à un but de la communauté mondiale baha'ie -l'éducation des enfants.- Encore une fois, bien que l'habitat humain n'ait pas été le thème d'une année de l'ONU, la principale conférence de l'ONU de 1976 a pour thème la "communauté de l'homme" Ici, les Bahá'ís peuvent relier le souci de l'ONU de créer sur cette planète des habitats humains procurant la plus haute qualité de vie humaine à la compréhension baha'ie de ce qui doit être sous-jacent aux arrangements physiques d'une communauté pour procurer l'unité essentielle et le bonheur humain. Puisque tous les pays ont le souci des habitats humains et de la qualité de vie des hommes, femmes et enfants qui y vivent, la coopération baha'i-ONU dans ces domaines serait très probablement vue avec faveur par les gouvernements nationaux.
B. Rapport des Communautés baha'ies avec les Centres d'information des Nations Unies et les Bureaux du Programme de développement des Nations Unies.
Le Bureau d'information publique des Nations Unies a établi à travers le monde un réseau de centres d'information avec le personnel et l'équipement nécessaires pour desservir les gouvernements et organismes non-gouvernementaux dans la mobilisation de l'opinion publique en faveur des programmes globaux de l'ONU. Tant la Communauté internationale baha'ie, que l'Assemblée spirituelle nationale des Bahá'ís des Etats-Unis sont affiliées au Bureau d'information publique de l'ONU aux quartiers-généraux des Nations Unies à New York, respectivement à titre d'organisme non-gouvernemental international et national. Un rapport équivalent avec le Centre d'information de l'ONU (CINU) est possible aux Assemblées spirituelles nationales dans les pays auxquels le Centre d'information fournit ses services. Il est donc important qu'une communauté baha'ie nationale, par l'entremise de l'organisme qui la gouverne, l'Assemblée spirituelle nationale, soit enregistrée auprès du centre d'information approprié puisque, de cette façon, elle sera reconnue par ce bureau de l'ONU comme organisme non-gouvernemental national, affilié à la Communauté internationale baha'ie, et profondément intéressée aux buts et activités des Nations Unies.
Une communauté nationale baha'ie ainsi reconnue sera inscrite sur la liste d'envoi officielle du centre d'information de l'ONU et recevra l'information et la documentation à jour de l'ONU. En outre, le centre d'information coopère en rendant disponible à la communauté baha'ie la documentation de l'ONU, ses affiches, la location de ses films et fournit très fréquemment des conférenciers-invités aux Journées de l'ONU et des droits de l'homme commanditées par les Bahá'ís, ou à d'autres événements baha'i-ONU. Les directeurs de CINJ et leurs adjoints se sont souvent adressés aux auditoires des programmes Báhá'í-ONU.
Si le rapport de l'Assemblée spirituelle nationale avec le centre d'information des Nations Unies, par l'entremise d'un représentant de l'ONU ou d'un comité de l'ONU spécialement désignés, est étroit et cordial, il peut aider à la reconnaissance de la foi dans ce pays en donnant accès auprès des dignitaires ou des services importants du gouvernement. Les introductions par le Directeur de CINU - ou son adjoint, - par exemple, ont permis aux communautés baha'ies d'établir des contacts importants avec les Ministères de l'éducation.
Dans un pays où il n'existe pas de centre d'information de l'ONU, le bureau du Programme de développement des Nations Unies (PDNU) essayera, du mieux possible puisqu'il n'est pas un service officiel d'information de l'ONU, de fournir la documentation et l'expertise pour les programmes de la Journée de l'ONU et de la Journée des droits de l'homme. Dans ce cas, il serait excellent que l'Assemblée spirituelle nationale entre en contact avec le PDNU et fasse connaître son intérêt dans l'ONU et son rapport avec la Communauté internationale baha'ie, établissant le même genre de rapport chaleureux qu'elle aurait entretenu avec CINU. En raison de l'intérêt de la Communauté internationale baha'ie, pour les activités de l'ONU dans le domaine du développement, un rapport étroit existe entre le bureau de la Communauté internationale baha'ie, et les quartiers-généraux du PDNU à New York. Le PDNU a été des plus généreux en fournissant aux communautés baha'ies, par notre entremise, de la documentation, des diapositives et des films concernant les programmes de développement de l'ONU à travers le monde. Conscients de la position non-politique de la foi, ainsi que du travail constructif des communautés baha'ies à cause de leur profond intérêt dans le développement total de l'être humain et de la société, les représentants du PDNU et leurs adjoints ont souvent et volontiers assisté la Communauté internationale baha'ie, par des présentations décisives auprès des dignitaires gouvernementaux, par l'intermédiaire desquels il a ensuite été possible, dans plusieurs pays, d'obtenir la reconnaissance officielle de la foi.
Tel que déjà mentionné, la Communauté internationale baha'ie, a récemment obtenu le statut consultatif auprès de l'UNICEF. Toutefois, elle n'a pas encore établi un rapport officiel avec les agences spécialisées de l'ONU telles que: l'Organisme éducatif, scientifique et culturel des Nations Unies (OESCNU), l'Organisme mondial de la santé (OMS), l'Organisme d'alimentation et d'agriculture (OAA), l'Organisme international du travail (OIT), mais les communautés baha'ies sont encouragées à se lier d'amitié avec les bureaux et dignitaires de l'ONU de leurs pays. Encore une fois, de tels contacts offrent d'excellentes occasions de rejoindre les gens qui se soucient de l'unité du genre humain et d'améliorer le sort de la race humaine.
En plus de ces contacts valables avec le Centre d'information de l'ONU, le bureau du PDNU et les agences de l'ONU, qui peuvent permettre l'accès auprès de "gens éminents et de dignitaires gouvernementaux responsables", des amitiés importantes peuvent être établies avec les experts de l'ONU dans les petites villes et les villages. Ce rapport peut ouvrir des possibilités d'aide baha'ie aux projets de l'ONU, augmenter les possibilités d'une aide bienvenue de l'ONU aux programmes Bahá'ís parallèles de développement dans l'avenir.
C. Coopération à la source dans les projets.Nous ne faisons que commencer d'explorer la coopération à la source de la Communauté internationale baha'ie, avec les agences des Nations Unies "quand les activités d'une communauté baha'ie ont atteint ce stade de développement où la communauté est engagée dans des projets parallèles ou complémentaires à ceux des Nations Unies, par exemple les campagnes contre l'analphabétisme". Des écoles primaires et secondaires baha'ies ont été établies dans plusieurs pays, et des programmes d'instruction ont déjà été commencés par de nombreuses communautés baha'ies pour enseigner aux Bahá'ís illettrés à lire et à écrire afin qu'ils puissent acquérir une meilleure connaissance des enseignements, principes et lois Bahá'ís et fonctionner d'une manière plus efficace dans l'administration de leurs communautés.
Même à ce stade des projets de développement Bahá'ís, il serait bon que les communautés baha'ies fassent connaître aux Centres d'information des Nations Unies, aux bureaux du Programme de développement des Nations Unies, tout comme à l'UNICEF et à toute autre agence de l'ONU appropriée, les projets qu'elles entreprennent contre l'analphabétisme, pour le développement de la femme et l'éducation des enfants, quelque restreints que ces programmes puissent être. Il est tout à fait possible que l'expertise baha'ie dans ces domaines puisse être utile aux programmes que les Nations Unies entreprennent en collaboration avec le gouvernement du pays. Les communautés baha'ies pourraient aussi trouver nécessaire d'informer le bureau gouvernemental approprié de l'existence de ces programmes, qui sont à l'avantage des citoyens du pays.
D. Dissémination de l'information sur les Nations Unies.
Depuis de nombreuses années, le bureau de la Communauté internationale baha'ie, à New York a, par l'intermédiaire de leurs Assemblées spirituelles nationales ou de leurs représentants ou comités désignés aux Nations Unies, disséminé aux communautés baha'ies du monde entier "l'information concernant les activités et les buts des Nations Unies et de ses diverses agences." Bien entendu, à cause du vaste éventail des activités des Nations Unies impliquant toutes les affaires de l'humanité - nous nous sommes concentrés sur les domaines qui, à notre avis, fournissaient aux communautés baha'ies les moyens d'une coopération non-politique et constructive par le truchement des programmes baha'i-ONU. Au cours des quelques dernières années, la Communauté internationale baha'ie, s'est concentrée sur le développement économique et social, l'égalité de l'homme et de la femme, la population, l'alimentation mondiale, et nous avons posté de la littérature, des affiches et, occasionnellement, des films aimablement prêtés par le PDNU, que les communautés baha'ies pouvaient utiliser pour commanditer des programmes de la Journée de l'ONU ou de La Journée des droits de l'homme.
En guidant les communautés baha'ies, le bureau de la Communauté internationale baha'ie, auprès de l'ONU a mis l'emphase sur les "Années des Nations Unies: Année internationale des droits de l'homme (1968), Année internationale d'action en vue de combattre le racisme et la discrimination raciale (1971), Année internationale de l'éducation (1970), Année de la population mondiale (1974), et l'an dernier, Année internationale de la femme (1975). En plus de fournir la documentation de l'ONU, nous avons préparé et rendu disponibles des dépliants, des déclarations et des compilations présentant le point de vue Bahá'í sur les problèmes mondiaux de considération urgente pour les Nations Unies.
A cause des dépenses d'achat et d'expédition de la documentation de l'ONU pour les programmes baha'i-ONU - les affiches, par exemple, souvent en couleur et l'article le plus attrayant, sont très onéreuses - il est des plus valables, tel que déjà mentionné, que les communautés baha'ies établissent des rapports chaleureux et étroits avec les Centres d'information des Nations Unies et les bureaux du PDNU, dont elles peuvent obtenir, presque toujours sans frais, la documentation nécessaire au succès des programmes Bahá'ís de la Journée de l'ONU et de celle des droits de l'homme. Bien que les Centres d'information de l'ONU ne conservent souvent qu'un petit approvisionnement de littérature de l'ONU, si un organisme non-gouvernementale comme une communauté baha'ie nationale, indique clairement son grand intérêt à éduquer le public sur les programmes constructifs et non-politiques de 1'ONU, ces Centres essayeront de faire de leur mieux pour obtenir des quartiers-généraux de l'ONU toute la documentation nécessaire.
Le bureau de la Communauté internationale baha'ie, a aussi produit, à l'usage des communautés baha'ies dans leur coopération avec l'ONU, des dépliants Bahá'ís se rapportant aux questions de l'ONU, des déclarations présentées aux réunions ou conférences de l'ONU offrant la solution baha'ie, et des compilations d'enseignements Bahá'ís pertinents aux problèmes de l'ONU. Il nous est graduellement possible de rendre cette documentation disponible en anglais, en français et en espagnol, langues qui peuvent être utilisées dans presque tout le monde baha'i. Par l'intermédiaire des institutions baha'ies locales, ces déclarations et dépliants peuvent être, et ont été, traduits dans les langues locales avec beaucoup de succès.
Encore une fois, une prise de conscience des activités et programmes de 1'ONU, rendue possible par le bureau de la Communauté internationale baha'ie, à New York par des circulaires et une documentation choisie et renforcée par la documentation disponible à titre gracieux aux Centres d'information des Nations Unies et les bureaux du PDNU, fournira aux communautés baha'ies l'information qui, si elle est reliée de façon appropriée aux enseignements et principes Bahá'ís, peut offrir des possibilités d'enseigner la foi rarement offertes par les autres niveaux d'activités baha'ies.
E. Usage des Centres Bahá'ís pour les réunions et programmes de l'ONU.
Un Centre d'information des Nations Unies peut demander à faire usage d'un centre Bahá'í local ou d'un Haziratu'l-Quds pour les programmes officiels de l'ONU, - pour observer la Journée de l'ONU et celle des droits de l'homme, par exemple, - ou pour des réunions en vue de coordonner les activités des organismes non-gouvernementaux locaux. Pourtant, cette pratique, à prime abord inoffensive, a ses dangers.
Quand une communauté baha'ie commandite une réunion de la Journée de l'ONU ou de la Journée des droits de l'homme, elle contrôle le sujet, le conférencier, etc. Cependant, les bureaux des Nations Unies ont souvent pour mission de mobiliser l'opinion publique sur les préoccupations de l'ONU, de nature fortement politique et portante à controverse. Il serait des plus malheureux qu'un centre Bahá'í soit utilisé à cette fin. De nombreux organismes non-gouvernementaux collaborent aussi très étroitement avec l'ONU dans les domaines politiques, comme la décolonisation, le racisme, le désarmement, etc. Par conséquent, il serait essentiel que la communauté baha'ie indique clairement au Centre d'information des Nations Unies sa nature non-politique et s'assure que toute réunion tenue dans les locaux Bahá'ís, à sa demande, considérera des sujets des domaines économique et social de l'ONU, comme le développement, l'environnement, le statut de la femme, etc. Il serait d'ailleurs plus sage que les communautés baha'ies évitent que leurs centres soient utilisés pour les activités officielles de l'ONU autres que celles que la communauté baha'ie commandite elle-même dans une compréhension et une collaboration étroite avec le centre d'information des Nations Unies, comme les programmes de la Journée de l'ONU ou celle des droits de l'homme.
Il se peut qu'à un moment, une communauté baha'ie se retrouve dans une situation embarrassante où le gouvernement lui conseille et l'encourage à travailler étroitement avec les Nations Unies dans des domaines politiques auxquels le gouvernement lui-même est intéressé, ce que les Bahá'ís ne peuvent évidemment pas faire. Ce rapport des communautés baha'ies avec les bureaux des Nations Unies, qui à leur tour travaillent main dans la main avec les gouvernements, est donc très délicat et variera d'un pays à un autre. Il est à espérer qu'à mesure que les communautés baha'ies croîtront en nombre et en profondeur, la nature et la contribution de ces communautés à l'amélioration de la qualité de vie des gens du pays et de toute la planète seront si bien connues au gouvernement national - et aux bureaux de l'ONU - que les limites dans lesquelles la communauté baha'ie, à cause de sa nature non-politique, peut coopérer avec l'ONU seront clairement comprises.
F. Rapport des Communautés baha'ies avec les Associations des Nations Unies et les autres Organismes non-gouvernementaux.
Puisque les Associations des Nations Unies (ANU) ont été établies à travers le monde dans le but spécifique de promouvoir les buts et programmes des Nations Unies, les succursales nationales ANU et leurs chapitres locaux sont très fréquemment actifs dans la promotion de programmes pour la Journée des Nations Unies et celle des droits de l'homme. Les communautés baha'ies ont à plusieurs reprises coopéré avec les ANU dans de telles activités. En fait, des communautés nationales baha'ies ont même pris l'initiative dans l'organisation de succursales de l'ANU, se joignant aux citoyens locaux intéressés au travail de l'ONU. Ces succursales, toutefois, n'ont pas duré longtemps, puisque tous, sauf les Bahá'ís, ont bientôt perdu tout intérêt, et les communautés baha'ies ont décidé qu'il était plus valable pour le prestige de la foi de commanditer leurs propres programmes de l'ONU.
Les communautés baha'ies doivent être prudentes dans leur coopération avec l'ANU puisque cet organisme peut être très politisé. Puisque l'ANU tente de mobiliser l'opinion publique en faveur de l'éventail complet des activités des Nations Unies - politiques, tout comme économiques et sociales il est naturel que les programmes commandités par l'ANU puissent souvent se centrer sur des questions controversées à l'ONU, et sur la co-commanditation ou la participation des communautés baha'ies à de telles activités peut être une source d'embarras pour les Bahá'ís et peut même être préjudiciable à la foi.
C'est pourquoi, même l'association officieuse avec l'ANU ou d'autres organismes non-gouvernementaux doit être approchée avec beaucoup de prudence et il est essentiel qu'une communauté baha'ie sache exactement quels seront le sujet et le caractère du programme. En fait, il est de beaucoup préférable que la communauté baha'ie elle-même entreprenne la commandite d'une réunion de la Journée de l'ONU ou de la Journée des droits de l'homme, puis invite l'ANU et les autres organismes non-gouvernementaux à s'y joindre. De cette façon, la communauté baha'ie peut contrôler le caractère de l'activité et éviter toute orientation déplaisante qui ne convient pas aux enseignements et principes Bahá'ís.
Le rapport d'une communauté baha'ie avec d'autres organismes non-gouvernementaux doit être évalué sur une base individuelle. Quelques organismes sont presque entièrement non-politiques. Dans d'autres cas, la communauté baha'ie peut être confrontée par les mêmes problèmes que dans sa coopération avec l'ANU. Pourtant, dans certains domaines d'intérêt baha'i, par exemple, l'égalité de l'homme et de la femme, il est possible de participer avec les organismes non-gouvernementaux intéressés à la question au très grand avantage de la foi. La coopération avec les organismes féminins de tout pays donné dans le but commun d'améliorer les conditions des femmes peut, par exemple, donner aux communautés baha'ies l'occasion de faire des amis pour la foi et d'attirer de nombreuses personnes aux enseignements.
Que le rapport d'une communauté baha'ie soit établi avec l'ANU ou avec d'autres organismes non-gouvernementaux, il ne doit pas être de nature formelle par l'affiliation à ces organismes, mais une coopération informelle à des événements spécifiques. De cette manière, la communauté baha'ie conserve son indépendance de caractère et d'action et choisit, si les conditions le permettent, de s'associer en co-commanditation ou en participation à d'autres organismes amicaux qui partagent quelques-uns de nos buts.
* En accordant l'accréditation, les Nations Unies opèrent une distinction entre les "religions" qu'elle ne reconnaît pas et les "organismes rattachés aux religions". C'est pourquoi ce n'est pas la "foi baha'ie" mais la "Communauté internationale baha'ie" - c'est-à-dire, la communauté mondiale baha'ie - qui est officiellement représentée aux Nations Unies.